Eté 2008 Balade en Galice

Nous avons fait construire par le chantier ECN (Jean-François ANDRE , Architecte, constructeur et de surcroît navigateur : plus de 17 années autour du monde !) à Noirmoutier une coque pontée de type PATAGO 39 (dériveur intégral de 11,98m en aluminium) que nous avons reçue en juin 2006 et après 2 années de travail pour l’aménager et l’équiper nous l’avons mis à l’eau fin mai 2008 (il reste encore quelques finitions à réaliser !).

Le passage obligé pour l’homologation nous a fait perdre énormément d’énergie (abus de pouvoir de la part

de l’ICNN et de VERITAS mais obligation de passer par l’un ou par l’autre si l’on veut au moins la catégorie B). Il

pourra faire l’objet d’un prochain article car maintenant on connaît parfaitement leur mode de fonctionnement, leur tarifs, leur comportement ... ).

Après quelques essais en mer nous avons décidé de partir pour 5 semaines en Galice afin de le tester.

Le samedi 19 juillet nous passions la pointe de Kerdonis à Belle-Île à 12 heures, cap 240° avec un vent de force 3 / 4 de Nord Est. La traversée fut calme avec une arrivée plus mouvementée surtout à l’approche de la remontée des fond qui passent de 4500m à 200m en quelques milles ou un empannage intempestif a désolidarisé le rail de GV du pont.

cap ortégal

Aussi nous avons décidé de mouiller le lundi 21 juillet à 20 h dans la ria de Cédeira (située à une trentaine de milles au nord de la Corogne) pour réparer et passer une bonne nuit.

Le surlendemain nous sommes repartis pour la ria de Camarinas ou quelques pontons ont été installés (située à une quarantaine de milles au sud de la Corogne). C’est une petite ville sans attrait mais très connue pour les broderies qui y sont réalisées.

Le vendredi 25 nous sommes partis pour la ria de Muros et Noya ou nous avons mouillé dans la baie de Muros après avoir passé le cap Finistère (tout le trajet s’est fait au près par un temps très couvert ou nous avons entraperçu le cap épisodiquement). Muros est une petite ville très vivante et très bien abritée.

De là nous avons filé d’abord sur Portonovo puis sur Vigo car nous devons déposer Patrick pour qu’il prenne Eurolines afin de remonter en France.

Nous pensions aller à Povoa de Varzim (au Portugal) mais le vent étant en permanence de Sud nous avons préféré aller au îles Scies ou après avoir mouillé dans un endroit soit disant autorisé nous avons été expulsé sans aucune explication et avons dû mouiller devant la grande plage (le site est maintenant

classé …….). Aujourd’hui ces îles sont envahies de touristes qui arrivent par bateau de Bayona, Vigo, Cangas …), elles ont donc été aménagées pour recevoir tous ces visiteurs et des camping y ont été installés ainsi que des chemins bétonnés !). Nous n’y avons donc pas traîné d’autant plus que la nuit fut très mouvementée, le vent s’étant levé rendant le mouillage intenable, aussi dès 7 heures nous partions avec un vent de force 7, une pluie cinglante et une visibilité nulle vers la ria d’Arosa (mouillage à Pobra do Caraminal, petite ville agréable et bien abritée), puis plusieurs mouillages abrités, au calme ou nous étions souvent seuls).

Se succédèrent ensuite en remontant vers le nord Corrubédo (petit village très agréable et plein de charme), à nouveau la ria de Muros (PortoSin, prix du ponton exorbitant, ville sans intérêt), la baie de Corcubion, Sada, La Corogne, Vivéro... ).

Jamais nous n’avons pu mettre le spi car le vent était toujours trop fort et souvent dans le nez.

Le lundi 18 août à 18 h,nous reprenions le chemin de la France dans une mer très forte avec un vent de force 6 faiblissant en cours de route et le jeudi matin à 1 heure nous mouillons à Belle île. La pèche ne fut pas fructueuse puisqu’à l’aller comme au retour nous n’avons péché aucun thon !

En quelques années la Galice s’est considérablement transformée et là ou il y avait autrefois (avant 2000) des petits ports de pêches avec de nombreuses petites embarcations il ne reste plus rien hormis des puerto deportivo avec ses grands yachts clubs, ses pontons surveillés 24 h sur 24 et fermés et son travelift et l’on voit apparaître comme à Cédeira des projets de ports de plaisance immenses (grâce aux fonds de la communauté européenne). Aujourd’hui la Galice n’a rien à envier à la France au niveau de la plaisance (même si on voit très peu de voiliers espagnols naviguer) mais elle a perdu de son charme …

Sylvie et Pascal